Un film sensible et magnifique où le vélo devient symbole de liberté et d'affranchissement des normes sociales. « Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l'Arabie Saoudite. Bien qu'elle grandisse dans un milieu conservateur, c'est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d'une chose : s'acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles. Wadjda, premier film de l'histoire du Cinéma saoudien (tourné qui plus est par une femme) est une œuvre simple et lumineuse qui convient à tous les publics dès 10 ans. Sous le couvert du combat d'une petite fille pour l'obtention du vélo dont elle rêve, la réalisatrice nous entraîne dans les arcanes d'une société saoudienne qui baigne dans la modernité et le consumérisme mais qui peine (c'est un euphémisme) à s'affranchir des vestiges d'une vie dont on ne veut pas s'avouer qu'elle a disparu à jamais.... ce film permet de pénétrer de plein pied dans une société mal connue, à la fois si proche et si lointaine de la nôtre, qui produit quelques 10 millions de barils de pétrole par jour et un seul film par siècle ». (Source : www.filmages.ch)
Haifaa Al Mansour