C’est la quatrième de couverture de ce livre qui a attiré mon attention :
La fille qui se trouvait en face de moi n’avait plus de visage.
Mon père m’avait prévenu : « Si tu rencontres les patients, tu ne fais pas de commentaires. Tu risques d’être surpris, mais surtout tu ne montres rien à ces pauvres gens. Ils ont déjà tellement souffert. Tu vas en croiser pas mal, ici, des abîmés et il y a même un secteur pour les enfants et les ados. »
- Hé, cache ta joie, Machin. C’est super romantique comme rencontre. Manque plus que les violons, non ?
Un ado solitaire. Sept gueules cassées. Une histoire d’amitié étourdissante, loin des apparences.
Je n’ai pas été déçue, j’ai vraiment aimé ce roman et l’écriture franche et directe de son auteure.
Rémi, 15 ans, a déménagé dix-neuf fois en dix ans car son père fait des remplacements dans les hôpitaux psychiatriques. De sa mère internée, il n'a que dix cassettes, enregistrées dans les années 1980, quand elle était elle-même ado.
Cette fois, Rémi atterrit dans un centre de repos pour les chirurgies réparatrices. À son arrivée, casque vissé sur les oreilles, il tombe nez à nez sur Sara, une ado défigurée. Sara et son visage monstrueux, repoussant. Sara et ses yeux magnifiques, envoutants, méprisants. Et bien qu’il ait été prévenu par son père, il ne peut s’empêcher d’écarquiller les yeux et de la fixer bêtement, tellement son apparence le choque.
Il découvre par la suite qu’elle fait partie d’une bande de sept jeunes patients de l’hôpital. Au départ, leur aspect ne lui inspire que du dégoût et de la peur, il les qualifient d’ailleurs de monstres. Puis, par la suite, la curiosité, la solitude si pesante dans laquelle il se trouve et la souffrance psychique qu’il endure, dûe à son histoire personnelle, le fait se rapprocher d’eux.