Colmar, à l’aube du 20e siècle. Hélène, native du Midi, et Karel, le violoniste venu de l’Est, donnent naissance à une petite Stella. Après de courtes années de bonheur, l’enfant meurt soudainement. Hélène, dévastée, disparaît sur les traces de sa fille qu’elle imagine toujours vivante. Karel décide de rejoindre le Rhône, fleuve de cœur d’Hélène, dans l’espoir de la retrouver et part à pied, n’emportant que son violon. Ses pas le mènent à Lucelle, puis à travers le Jura. En chemin, il fait plusieurs rencontres déterminantes, le curé Auguste, philosophe et bon vivant, ou la famille Goldberg au fils violoniste de génie. La quête de Karel prend au fil des pages une dimension existentielle. Son périple s’arrête au bout de plusieurs semaines à Ocourt, au bord du Doubs.
Alexandre Voisard a imaginé cette histoire à partir d’un fait divers paru dans le journal Le Pays le 2 juin 1900.
Puisant à la double source du conte et de la poésie, le grand poète jurassien nous emmène dans un émouvant récit du dépouillement. De sa plume magnifique, il nous décrit la nature, les lieux et les gens en touches délicates à l’image des nuances de vert infinies du pays jurassien.
Un récit qui touche à l’intime, qui parle du fil fragile de la vie, de ce qui sauve ou au contraire peut nous faire sombrer. Un chef d’œuvre !