La Fribourgeoise de 39 ans, ergothérapeute et passionnée de théâtre, livre un recueil de textes aussi courts que cinglants. Tout y est cruel: les familles, les collègues, la vie, le sexe. On s’en remet, parfois pas. Les conducteurs de train qui percutent les suicidaires ou les femmes au foyer quittées qui pleurent toute la journée. Le style nerveux et lapidaire de Mélanie Richoz envoie d’une pichenette aux orties les doux rêveurs. Ce recueil de vingt-quatre nouvelles cruelles d'humanité, son écriture vive, corrosive et poétique rend compte de l'absurde, de l'insolite et des ambivalences du sujet humain. Explorant l'intime, les nouvelles mettent en scène des histoires brèves inavouables, par la couleur des personnages souvent touchants comme « Mademoiselle Jupenlair », un nom léger comme le vent. Moi qui adore les nouvelles, j'ai été très émue par ce livre, c'est une petite pépite.
Mélanie Richoz