Qu’est-ce qu’un schmock ? En yiddish, c’est un salaud, un con, un idiot. C’est ainsi que le père de Franz-Olivier Giesbert appelait Hitler : le schmock. Personne n’a cru qu’Hitler atteindrait le sommet de l’Etat. Trop hystérique, trop antisémite, pas intelligent, et pourtant… Par quelle lâcheté, par quelles complaisances le nazisme fut-il possible ? Pourquoi les allemands et les juifs ne croyaient pas qu’Hitler pourrait mettre en pratique ces théories extrémistes ? Pourquoi les juifs ne fuirent-ils pas en masse ? Qu’est-il arrivé à ce grand pays de musiciens, de philosophes, de poètes ?
A travers les personnages de ce roman, FOG apporte son éclairage sur cette période. On suit facilement l’intrigue qui mêle deux grandes familles de la bonne bourgeoisie bavaroise et les personnages historiques ayant existés. Hitler et Himmler étaient invités à dîner car il fallait bien protéger ses usines pour obtenir de nouveaux marchés.
« En 1923, une livre de pain coûtait trois milliards de marks et le verre de bière quatre. Enlevez-lui le pain et la bière, que devient l’allemand ? L’ombre de lui-même. Telle était la situation. »
Ce roman nous rappelle où peut conduire la montée d’un parti populiste et nationaliste. Un grand texte à méditer.