Thomas et Astrid boivent un verre de vin sur leur terrasse à leur retour de vacances. Astrid retourne à l’intérieur border les enfants. Thomas se lève, se dirige au bout du jardin, pousse la barrière et s’en va. Sans rien emporter. Mû par une sorte de nécessité intérieure. Il marchera vers le sud à travers la campagne et les montagnes de Suisse orientale.
Alternant leurs points de vue, ce récit raconte le périple à pied de Thomas et comment Astrid va faire face à sa disparition. Différents sentiments vont la traverser : le déni, la honte et puis l’acceptation, la paix finalement. Et toujours, même sans nouvelles, ils resteront liés par des fils invisibles.
L’écriture de Peter Stamm est épurée, simple en apparence, mais riche de non-dits et dense par ce qu'elle comporte d'informations souterraines. Il nous parle de la nécessité de parfois sortir du cadre et des convenances pour ne pas dépérir et aussi, d’amour d’une manière entière, originale et étonnante.
Vers la fin, le récit mêle vie possible et vie imaginée, au lecteur de choisir son interprétation !
"On peut le lire comme un livre sur la mort, ou sur l'amour, sur le couple et même sur la Suisse, un peu", en dit Peter Stamm, écrivain suisse-allemand vivant près de Winterthur, dont c’est le 10e livre traduit aux éditions Bourgois.