Ted McKay va se suicider. Il a préparé minutieusement son geste, a éloigné sa femme et ses filles de la maison, rédigé son testament. Il est sur le point de se tirer une balle dans la tête quand on sonne à la porte. Un inconnu qui insiste lourdement, l’empêchant de commettre l’irréparable. Au moment d’aller lui ouvrir, Ted découvre un papier sur son bureau, écrit par lui : "ouvre, c’est ta dernière chance". Problème, il ne se rappelle pas l’avoir rédigé… Justin Lynch qui se trouve derrière la porte, lui propose un bien curieux marché, qui consiste à maquiller son suicide en meurtre, histoire d’épargner sa famille. Pour ce faire, il y a une seule condition à remplir…
Voilà pour le début de ce thriller, de l’auteur argentin passé maître dans la manipulation. Son héros, Ted McKay, provoque l’empathie, la sympathie, la pitié, l’agacement, et tous les autres protagonistes de cette histoire sont très bien campés. Les scènes se succèdent sans que l’on sache vraiment jusqu’où ils vont aller.
Avec une mise en abîme saisissante et un scénario bien ficelé, on parcourt les méandres du psychisme humain, en l’occurrence celui de Ted, en proie à la folie. Tout au long du récit, on s’égare, on croit ensuite avoir compris l’intrigue, pour finalement se faire surprendre, bref, il est difficile de lâcher ce livre une fois commencé et on prend plaisir à se laisser ainsi gentiment manipuler par l’auteur.